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Et si on en parlait, tout simplement ?
6 juillet 2011

Un exemple de ce qui existe aujourd'hui en France en 2011

 

 

Haut-Rhin : Un enseignant viré d'un collège privé parce que gay
 

 

On pourrait croire qu'avec le temps, certaines choses évoluent. Certes, certaines évoluent, mais d'autres semblent gravées dans des temps qu'on croyait révolues. Les religions en sont un exemple criant. Et ceci qu'elles qu'elles soient. Cyril Couderc, 35 ans, enseignant d'un collège privé de Guebwiller, dans le Haut-Rhin en a fait les frais. Il vient en effet d'être viré de l'établissement ou il enseignait depuis 10 ans, car il s'est installé avec un autre homme. L'école est une institution hors contrat de confession protestante évangélique

 

Une thérapie pour se soigner conseillée lors de son entretien.....

 

"Moi, ce qui m'a choqué, c'est que ça se soit fait aussi rapidement. J'aurai aimé pourvoir en discuter, qu'on prenne le temps ensemble,  e là ça s'est fait très vite. Finalement (..) ca va à l'encontre des valeurs de l'établissement finalement puisque c'est même pas me respecter moi, en tant qu'Être Humain." confie Cyril aux caméras d'I>Télé

"Ils étaient au courant de mon homosexualité mais le fait que je m’installe avec quelqu’un a été le déclic. Pour eux, cela voulait dire que j’assumais" a-t-il déclaré à Europe 1.

"Après j'avais deux choix : Soit le choix de faire une rupture conventionnelle de contrat (...) soit le choix de partir pour un congès sans solde, et de revenir plus tard, quand ça ira mieux. (...) de revenir plus tard une fois que je serai guéri" déclare-t-il à France 3

 


 

Pendant cet entretien, on aurait conseillé à Cyril d'aller se faire une thérapie en Espagne pour le guérir de son homosexualité, propos que réfute l'établissement.

 

L'homosexualité incompatible avec les "valeurs" protestantes de l'établissement

 

Le président de l'association ROC (Association qui gère l'école Daniel, NDA), assume pleinement cette décision : "Nous on veut une cohérence entre un discours et une vie. Notre association a choisi, voila, des choses peut-être ringarde, peut-être, mais une éthique qui est la notre, et qui est chère aux parents. Voila."

 

 

 

 


Cyril, qui après avoir souffert pendant plusieurs mois de dépression envisage de porter plainte. Il a intégré l'Éducation nationale et devrait avoir un nouveau poste à la rentrée prochaine.

 

Pourquoi cet article ? Pour illustrer une idée tout à fait simple : j'entends souvent dire que la vie sexuelle des individus ne regardent personne. Que cela relève de la sphère PRIVEE. Je suis entièrement d'accord. Comme il ne viendrait à l'esprit de personne de divulguer le matin à la machine à café les positions favorites de Madame quand Monsieur la chevauche, il ne viendrait à l'esprit de personne de divulguer le matin à la machine à café les positions de Monsieur quand Monsieur le chevauche.

En revanche, n'en déplaise aux réactionnaires, la situation amoureuse relève de la sphère PUBLIQUE. Pourquoi Karine pourrait-elle égayer son bureau avec la photo de son mariage avec Yann ou parler ouvertement à ses collègues du voyage en amoureux qu'ils ont fait à Rome le week-end dernier tandis qu'à l'inverse, Cyril doit lui, faire totalement abstraction de son statut amoureux ? Car dans cet article, c'est bien cela qui est indirectement reproché au professeur : officialiser sa relation avec son ami en emménageant avec lui : autrement dit : dans cette école mais comme dans de nombreux autres lieux de travail, on tolère que deux hommes ou deux femmes puissent "de temps à autres" avoir des relations sexuelles du moment qu'ils gardent cela secret. En revanche on ne saurait accepter qu'ils mènent une vie de couple identique à celle des "hétérosexuels"...

Alors essayons une fois n'est pas coutume de mettre de côté l'image de l'homosexualité réduite à une simple pratique sexuelle et admettons que deux femmes ou deux hommes puissent partager un Amour qui ne doit en aucun cas être caché à la famille, aux amis ou aux collègues. Cyril et son ami méritent autant que Karine et Yann d'apposer sur leur bureau une photo de leur derier week-end à Rome sans que personne ne leur en fasse la remarque.

 


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